Boxaca

Survol des lieux où ont vécut les Boxaca

El Pallars

Il nous semble tout à fait normal de faire un petit résumé historique des Pallars, et en particulier du Pallars Sobirà, étant donné que le premier Boxaca ou Boxica figurant sur un document, apparut à Freixe (petit bourg du Val de Soriguera, dans la vallée de Sort, Pallars Sobirà).

Le Pallars Jussà a probablement été le premier colonisé. En sont témoins les emplacements datant de l'âge du bronze, qui y ont été découverts.

Le Pallars Sobirà, un peu plus tard. Malgré une certaine influence culturelle procédant du sud, le raffinement viendra du nord (du sud de la Gaule). Les ibères, très peu présents, ne léguèrent pratiquement rien.

Autours des IV et IIIèmes siècles a. J.C. ce furent probablement les lacétaniens qui le peuplèrent. Jusqu'au VIIème siècle de notre ère, ce furent surtout des peuplades d'origine basque, qui, longeant la corniche cantabrique, s'établirent tout au long des contreforts de Pyrénées. La toponymie des villages, en sont une preuve évidente : Gerri, Esterri, Unarre, Isavarre, Escalarre, Lladorre.... D'ailleurs, jusqu'au XIème siècle, le parler des gens de cette région, était une langue à racines basques. Il va donc de soi, que dans un autre chapitre, nous ayons tenu compte de ce fait, en parlant de l'étymologie de notre nom.

De la présence arabe, conséquence de l'occupation de l'Alt Pallars durant les années 713 à 718, il ne reste aucune trace, à part quelques tours de garde. Au Pallars Jussà, l'influence sarrasine fut plus notable.

Freixe

Le petit village déshabité de Freixe (1411 m), près de la source de la rivière Castellàs, comptait encore en 1970 une quinzaine d'âmes. L'église du village, dédiée à Saint Saturnin, tombe en partie en ruine.

Le plus ancien Boxaca, que nous avons pu trouver, s'appelle Petri Boxaca. Son fils Pere, nous dit qu'il est décédé en 1647.

Benet Solé Tomasó, qui vit à Tarragone et qui, en grand amoureux de Freixe, passe tous les étés dans sa maison, la première Casa Boxaca, aujourd'hui restaurée. En fait, Benet est le plus Boxaca, Boxica, Pocha, Botxaca, Buxaca, Bochaca ou Buchaca, de nous tous, puisque c'est lui qui a conservé la maison et le lieu de nos origines.

Malmercat

A l'ouest de Tornafort, en amont de la rivière Noguera Pallaresa, se situe le village de Malmercat (953 m). Cette contrée. Initialement sous le contrôle du comte de Pallars, passa plus tard sous celui du vicomte de Vilamur. Un édifice important et bien connu s'y trouve, appelé la maison de Macareno ou le château de Bielsa; il possède une chapelle, sans culte, dédiée à Sainte Eulalie. L'église paroissiale de Sant Andreu de Malmercat, d'origine romane, possède une abside trapézoïdale avec un rang de canons. En 1991, 18 personnes vivaient encore là-bas, à savoir au village proprement dit et dans les environs (40 personnes en 1970 et 25 en 1981).

Tornafort

Le village de Tornafort (1309 m) se situe sur le versant nord de la montagne de Baén. Un vieux chemin reliant Malmercat et la vallée de la Noguera Pallaresa avec Puiforniu et Soriguera, converge au village avec le chemin qui mène à Freixe. L'église de Santa Coloma dépend de celle de Malmercat. L'édifice présente des demi-arcades ouvertes vers l'intérieur qui communiquent avec les chapelles latérales formant une sorte de tribune au niveau du chœur. Près du village, il y a un santuaire en ruine dédié à Santa Maria. En 1991 Tornafort avait 33 habitants (60 en 1970 et 31 en 1981).

Pere Joan Boxaca, né à la Casa Boxaca de Freixe (± 1615), serait le premier Boxaca qui vécut à Tornafort. Personne de la famille ne vit actuellement là-bas.

Gerri de la Sal

Gerri de la Sal est la ville principale à la tête de la municipalité du Baix Pallars, dans la commune du Pallars Sobirà. Il est situé dans la vallée de la Noguera Pallaresa, entre les cols d'Arboló et de Collegats Les forêts de pins sont abondantes.

Dans le passé, en marge de l'agriculture et de l'élevage traditionnel, l'économie du village était basée sur l'exploitation du sel. Celui-ci s'obtenait par évaporation de l'eau salée de la source de Gerri.

Le premier Boxaca qui s'établit à Gerri fut Buenaventura Domingo Boxaca Povill, né à Tornafort en 1734. Actuellement aucun membre de la famille ne réside à Gerri.

Le monastère de Santa Maria de Gerri est situé sur un des côtés de la Noguera Pallaresa. Ses origines remontent à l'an 807 lorsque s'y installa une communauté monastique sous l'égide de Saint Vincent pour passer en 839 à l'ordre de Sant Benet. Il contribua à l'évangélisation du Pallars après la domination sarrasine.

En 1190, toutes ses possessions passent sous la protection directe du roi Alfonse I. Ce fut le plus riche monastère de l'évêché d'Urgell.

Gramuntill

A quelques kilomètres de la Pobla de Segur, sur la route de Gerri, un chemin latéral nous emmène vers la ferme de Gramuntill. Près de la maison principale, se trouve la chapelle de Saint Michel.

Cette propriété passa à la famille Bochaca lorsque Mariano Boxaca Povill, né en 1731 à Tornafort et frère de Bonaventura Domingo, épousa l'héritière de Gramuntill, donnant ainsi naissance aux Bochaca de Tremp et à quelques uns de la Pobla de Segur. Aujourd'hui encore, les descendants de Mariano Boxaca, conservent cette propriété.

Taús

Taús est un village des vals d'Aguilar, dans la commune de l'Alt Urgell. Dans le temps, Taús avait une soixantaine de maisons mais actuellement il n'y en a plus que cinq qui sont habitées. Personne de notre famille n'y réside.

Un des fils de Josep Boxaca de Tornafort et de Margarida Povill, fut Isidre Boxaca Povill (1724-?), époux de Maria Coromines, de Taús.

Vilamur

Vilamur, a 1264 m. d'altitude, fait partie de la commune de Soriguera, au centre du Pallars Sobirà et a moins de 60 habitants. Sa principale caractéristique est le château de Vilamur qui fut dans le temps, le siège du vicomté de Vilamur.

Le premier Boxaca que nous avons trouvé dans la maison Cortal de Vilamur, est Pere Joan Boxaca, né aux environs de 1710 mais qui toutefois, avait déjà deux autres frères nés eux aussi là-bas, ce qui revient à dire qu'il ne fut pas le premier Boxaca de Vilamur. Il est fort probable qu'un de ses ancêtres descendait de Freixe et qu'il avait une maison dans les deux villages, car à cette époque, il existait déjà à Freixe une maison Cortal. Personne de la famille ne vit à Vilamur.

Penelles

Penelles se trouve sur la commune de la Noguera, près de la frontière avec celle de l'Urgell. Il fait partie des terres irriguées par le canal d'Urgell. Sa population actuelle compte environ 525 habitants.

De tous les enfants de Josep Boxaca (1690), de Tornafort et de Margarida Povill, de Llagunes, le second des garçons, Agustí Botxaca Povill (1724), dut se débrouiller pour gagner sa vie, de même que le reste de ses frères, à l'exception de l'héritier qui demeura à Tornafort. Nous retrouvons Agustí Botxaca Povill à Penelles (la Noguera) épousant Theresa Vilaltella Mingot.

Nous trouverons des descendants de Penelles à Almenar, Menàrguens et à Pergamino (Argentine).

Le père de José Maria Buchaca y Freire, Manuel Magín Buchaca Las Casas, pourrait être le fils de Francisco Boxaca Povill, né à Tornafort en 1729. Qu'est-ce qui peut nous amener à supposer cela ? L'orthographe distincte du nom ne doit pas nous faire changer d'avis quant à cette thèse, ces variations étant très fréquentes. Le fait que Francisco disparaisse de Tornafort, réapparaisse en 1758 aux Ventoses; puis que l'on ne sache plus rien de lui; le fait aussi qu'il s'appelle comme l'un des frères du poète érotique, qu'il ait un frère, Manuel, du même prénom que le père du poète et que les âges correspondent, nous incitent à penser que cela pourrait être le trait d'union entre la branche cubaine et le tronc principal.

Actuellement quelques descendants de la famille d'Agustí Botxaca Povill, vivent encore dans cette localité.

Valldarques

Valldarques, en l'Alt Urgell, figure déjà dans l'Acte de Consécration de la Cathédrale de la Seu d'Urgell de l'an 839, sous le nom d'ARCHAS.

Dans les limites de la commune de Valldarques, se trouve la vallée de la petite rivière du même nom, qui prend sa source un peu au-dessus de la fontaine du Cebre, qui est délimitée par la sierra de la Creu et le plat de Tolustre, la sierra d'Arques et la Tour du Duc, sur sa droite; par le coteau du Prat Sobirà et la forêt de Sallent, sur sa gauche.

Arrivé au kilomètre 26,4 de la route d'Isona au Coll de Nargó, se trouve la maison-château des Vilars, appelés "Vilas", avec la chapelle de Sant Miquel proche de la maison, une petite nef rustique avec une abside lisse. Dans le passé, se tenait autour de cette chapelle, la foire de la Saint Michel.

On contemple émerveillé l'église de Sant Romà, un beau temple roman, d'un seul tenant, avec une abside archivolte, un clocher carré de trois niveaux séparés, dont le premier comporte deux petites ouvertures, le second des fenêtres jumelées et le dernier deux œils-de-bœuf et des restes de peinture sur la façade nord.

Selon des données un peu plus documentées, le premier Buchaca qui apparaît à Valldarques est Sim&oactute; Buitxaca, qui en 1698, figure en tant que parrain de son petit-fils, Joan Sim&oactute; en Sallent. Cette date situerait donc la naissance de Sim&oactute; Buitxaca, aux environs de 1650. Il épousa Mariàngela Vilella, de Gavarra et il était le propriétaire de la maison Buchaca de Valldarques. Il est à supposer que son père, soit né quelques 25 ans auparavant et qu'il habitait déjà à Valldarques.

La plupart des membres de notre famille dont le nom prit la forme de Buchaca, venaient de Valldarques. Actuellement aucun Buchaca ne vit dans cette localité.